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Points à retenir de la conférence PMA Tech Knowledge 2019 (Indice : il s'agit avant tout de données sur la chaîne d'approvisionnement alimentaire)

Ce qu’il faut retenir de l’édition 2019 de la conférence PMA Tech Knowledge (un indice : il est avant tout question des données de la chaîne d’approvisionnement alimentaire)

La Produce Marketing Association (PMA) a organisé sa conférence Tech Knowledge annuelle du 1er au 2 mai à Monterrey, en Californie. Lors de cette conférence, une véritable vitrine de la technologie agricole de pointe, les experts ont discuté des données de la chaîne d’approvisionnement alimentaire, de l’avenir de la production alimentaire et des défis de l’industrie.

Cette édition du blog rfxcel sur les aliments et boissons fait un survol rapide sur ce que certains des orateurs ont dit à la conférence Tech Knowledge de 2019.

Joshua Katz, associé, service de la pratique de l’agriculture et de la stratégie, McKinsey & Company

Joshua a déclaré que les technologies émergentes perturbaient les industries, en amenant des changements rapides et à grande échelle. Il a présenté 12 « technologies de transformation » susceptibles d’améliorer la durabilité, l’efficacité et les conséquences sanitaires des systèmes alimentaires d’ici 2030. Parmi les exemples, il existe les protéines alternatives et la protection biologique des cultures, dont les chaînes de valeur représentent un tiers des éléments perturbateurs. Joshua a affirmé que les éléments perturbateurs comprenaient également la technologie mobile, l’analyse des mégadonnées et l’Internet des objets (IdO) pour la transparence et la traçabilité de la chaîne d’approvisionnement en temps réel.

Kenneth Scott Zuckerberg, vice-président principal et stratège, Wells Fargo

Ken, qui se concentre sur l’alimentation/l’agriculture, la durabilité et la technologie, a parlé de la convergence de l’agriculture, de la technologie et des finances. Il a déclaré que, lorsque les agriculteurs et les agro-industries adoptent des outils très consommateurs en données, leurs systèmes produisent des produits alimentaires de manière plus efficace et plus réfléchie. Il y aura également moins de déchets et d’impact sur l'environnement. Il a ajouté que les producteurs devraient se concentrer sur le résultat net et non sur les rendements, car cela aurait pour conséquences moins de gaspillage et plus d’efficacité.

Vonnie Estes, vice-présidente, service technologie, PMA

Vonnie a expliqué ce que les entreprises doivent faire et savoir à propos des nouvelles technologies. Elle a déclaré que nous avions besoin de solutions, pas de produits technologiques. "L’intérêt de toutes ces technologies » est d’accroître la rentabilité, la performance et la simplicité pour les producteurs. Les entreprises doivent se servir des technologies pour développer des solutions durables et utilisables. Les technologies doivent anticiper et satisfaire les demandes et les préférences des consommateurs, notamment grâce à la réduction du gaspillage alimentaire, l’amélioration de l’étiquetage et la connaissance de « l’histoire » des aliments qu’ils achètent. Elles doivent permettre de produire des aliments variés, riches en nutriments et sans danger. Par conséquent, les entreprises qui veulent survivre et prospérer doivent se poser deux questions : Quelles stratégies avez-vous mises en place pour innover ? Selon vous, quelles nouvelles technologies vont perturber votre activité ?

Seana Day, associée, Better Food Ventures et The Mixing Bowl

Seana a parlé des tendances et des investissements dans les produits alimentaires à valeur ajoutée après récolte. Elle a mis en lumière le « milieu désordonné » de la chaîne d’approvisionnement alimentaire. Les investissements dans ce secteur peuvent réellement porter leurs fruits, notamment en matière de réduction des déchets. La quantité annuelle de gaspillage alimentaire est ahurissante : 1.3 milliards de tonnes d’une valeur de mille milliards de dollars, dont 80% dans la chaîne d’approvisionnement. Elle a également évoqué la transparence, qu’elle a appelé « le mot en T  » et où il est, selon ses dires, « essentiel de placer sa confiance ». Et bien que les détaillants le promettent et que les consommateurs le désirent, « les acteurs de la chaîne d’approvisionnement n'en bénéficient pas toujours ». Voilà une reconnaissance honnête de l’un des obstacles à son adoption. Seana a convenu que les données et la technologie de la chaîne d’approvisionnement alimentaire ne devraient pas se contenter d’augmenter les rendements. Dans les chaînes d’approvisionnement, les technologies peuvent lutter contre le gaspillage alimentaire, surveiller les températures, gérer les stocks et émettre des prévisions grâce à des données exploitables en temps réel.

Ranveer Chandra, directeur scientifique, Microsoft Azure Global

Ranveer a parlé des efforts faits par Microsoft pour augmenter de manière significative la production alimentaire mondiale. Le projet qu'il dirige, FarmBeats, utilise la technologie IdO, comme par exemple des capteurs à faible coût et le cloud, pour collecter des données dans des exploitations agricoles. Il a affirmé que les données de la chaîne d’approvisionnement alimentairede bout en bout, associées aux connaissances et à l’intuition des agriculteurs, pourraient augmenter la productivité et réduire les coûts. Parmi les défis, citons le fait que de nombreuses exploitations agricoles n’ont pas de connexion Internet ni de sources d’énergie fiables. En outre, de nombreux agriculteurs ne savent pas grand-chose, voire rien du tout, sur les technologies. Il a déclaré que l’agriculture basée sur les données était l’avenir de l’agriculture et que FarmBeats s’était engagé à en faire la norme mondiale.

Table ronde : Leçons apprises sur l’introduction de nouvelles technologies aux chaînes d’approvisionnement alimentaire

Vonnie Estes a animé une riche discussion avec le PDG d’ iUNU Adam Greenberg, PDG ; Karol Aure-Flynn, vice-président, analyste sectoriel et chef d'équipe chez Wells Fargo Conseillers de l'industrie alimentaire et agroalimentaire; et Nolan Paul, associé et responsable AgTech chez Yamaha Motor Ventures.

L’opinion de la table ronde sur la blockchain aurait peut-être fait tourner certaines têtes. Ils étaient pour la plupart peu impressionnés, un rappel à ce que Lucelena Angarita, responsable de la traçabilité de la chaîne d’approvisionnement chez Subway, a déclaré à Forbes au début du mois : « La blockchain n’est pas considérée comme un bon choix pour la traçabilité actuellement.» Bien que les propos d’Angarita aient uniquement concerné Subway, la plus grande chaîne alimentaire de vente au détail du monde, Adam, Karol et Nolan ont insinué que c’était fondamentalement le cas pour l’ensemble du secteur.

Le message global de la table ronde était clair : l’industrie alimentaire transforme sa manière de produire des aliments. Par conséquent, l’innovation et les données de la chaîne d’approvisionnement alimentaire sont les éléments essentiels. De l’IdO à l’intelligence artificielle, en passant par les drones et la bioingénierie, la technologie va permettre de mieux prévoir les résultats, de déterminer le mode de financement et d’assurance des agriculteurs et des producteurs et de créer une chaîne d’approvisionnement alimentaire plus vaste, plus sûre et plus durable.

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